Étude clinique et scannographique de 504 patients souffrant d'un syndrome fémoro-patellaire
Le syndrome fémoro-patellaire est fréquent chez les sportifs de moins de 30 ans. Le but du travail est la mise en évidence des facteurs favorisant l’apparition de ce syndrome. 504 sujets souffrant d’un syndrome fémoro-patellaire et 44 témoins sains ont subi un examen radiographique « standard » ainsi qu’un bilan tomodensitométrique des deux genoux et des membres inférieurs. Le protocole a consisté en coupes de 5 mm, jointives, en rotation nulle et flexion de 15°, en décontraction puis contraction quadricipitale. Les résultats ont montré que ce syndrome concerne une population jeune (moyenne d’âge entre 24 et 25 ans), à prédominance féminine (60.91 %). Il existe: une plus grande fréquence de dysplasie rotulienne (2.38 % vs O %) et trochléenne (33.13 % vs 4.55 %), une distance T.A-G.T plus élevée (12.65 mm vs 8.39 mm), un taux de latéralisation rotulienne plus élevé (31.75 % de rotules centrées vs 88.64 %) chez les malades lors de la contraction quadricipitale. En revanche, les valeurs moyennes d’antéversion des cotyles, d’antéversion des cols fémoraux et de la torsion tibiale ne sont pas significativement différentes entre les deux populations. L’auteur propose une nouvelle nomenclature du syndrome fémoro-patellaire et une thérapeutique incluant les indications chirurgicales.