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Ce volume est le résultat d’une expérience scientifique et de recherche qui a démarré à l’Université de Corse-Pasquale Paoli à Corté et qui s’est poursuivie au sein de l’Université Côte d’Azur à Nice ainsi qu’à l’Università di Pisa en Italie. Cette expérience a réuni des chercheurs de différentes approches disciplinaires engagés dans un débat sur des questions fondamentales qui caractérisent la vie contemporaine : du rôle des nouveaux médias aux défis écologiques qui nous attendent, de la pertinence de la tradition locale pour le développement durable à la régénération des espaces urbains, de la contribution de la théorie sociale à la compréhension des processus globaux, à l’évolution des rituels politiques. Bien qu’apparemment hétérogènes, les multiples lignes de recherche peuvent être reliées par des interrogations partagées : quelles sont les nouvelles frontières de la politique et du politique ? Comment évolue le concept d’espace public ? Quelle est la valeur et le cadre institutionnel qui donnent un sens et régissent la vie sociale à l’ère de la globalisation ? C’est donc un ouvrage qui tente de combiner tradition et innovation, offrant des pistes de lecture inspirées par un dialogue international et interdisciplinaire. Ces pistes se révèlent utiles pour s’orienter dans la complexité que nous vivons ; elles réaffirment le rôle d’un savoir multidisciplinaire, ouvert et démocratique dans un espace public à défendre et, sans doute, à réinventer.

La ville est un espace polyphonique, au sens de Lamizet (2007), qui met en scène l'architecture et par là plusieurs systèmes d'expression et de signification. Issue de divers projets et produit d'une conception multi-acteurs et d'identités plurielles, la ville se fonde aussi sur des histoires individuelles et collectives, dont dépendent les différentes modalités d'appropriation et les pratiques d'usage. Les auteurs de ce numéro ont exploré différentes dimensions : l'écriture et la lecture des espaces urbains, les espaces comme lieu et objet du débat public, les modalités de représentation de l'architecture, les formes de médiation spatiale et l'évolution des processus de conception architecturale vers des pratiques plus collaboratives.

La ville constitue le cadre de vie de nombreux groupes, et seule une connaissance différenciée des images que les groupes et les individus s'en forgent fournit les outils nécessaires à la construction d'un environnement urbain satisfaisant pour tout un chacun. Dégager une logique de la communication de la structure de l'expérience urbaine (à la fois ville physique et ville sensible), signifie alors bâtir une méthodologie de lecture, qui fournit les outils pour une stratégie de (re)qualification de la ville et de son image. L'image de la ville concerne la relation sensible, affective et communicationnelle que les utilisateurs entretiennent avec elle. L'utilisateur est donc placé au centre de toute la réflexion ; le principe fondateur de la démarche adoptée dans ce travail est de ramener les différentes approches disciplinaires de l'urbain à une problématique commune, à savoir la problématique sémantique, afin de disposer d'un dénominateur commun permettant d'offrir des réponses, en termes conceptuels, au problème de la (re)qualification de l'image de la ville. La mise en œuvre d'un protocole de qualification, à travers différentes méthodes d'écoute (qualitatives et quantitatives), a permis de degager des indicateurs qualité, c'est-à-dire des éléments de (re)qualification de la ville et de son image, susceptibles de revivifier la communication entre l'espace perçu et vecu, et son usager. La validation a été effectuée par une experimentation pratique portant sur la ville de Valenciennes.

La ville est un objet d’analyse complexe dont la compréhension ne peut être assurée en tout ou partie que si l’on met en place une démarche pluridisciplinaire. La mise en réseaux de ses différentes composantes, leur connexion conduisent à penser la ville bien évidemment d’une point de vue morphologique mais il convient d’aller au-delà de cette premier approche jugée insuffisante et qui doit intégrer une vision tout a autant spatiale que sociale. Mots-clés : morphogénèse, ville, Composition urbaine, Structures sociales/ culturelles. DOI : 10.51926/ISTE.9077.ch1

L'Homme n'a jamais été aussi citadin et mobile qu'à présent, tout en s'en défendant au nom d'une urbaphobie héritée du 19ème siècle, ceci au nom d'un âge d'or fantasmé de la "Campagne - Nature". La ville est, ainsi, souvent vécue comme surpeuplée, source de promiscuités et de déplacements subis. Derrière ces analyses lapidaires se profile souvent une vision trop simpliste d'une ville réduite à une dimension visible qui occulte son caractère fondamentalement hybride. Pourtant, la montée en puissance d'individus mobiles et connectés et de villes intelligentes permises par l'explosion du numérique auraient pu ouvrir la voie à une analyse des hybridations à l'oeuvre. Le colloque "Mobilités et parcours hybrides" entend contribuer à défricher cette voie.