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Après ses multiples périples à travers les dédales étroits et sinueux de la ville de Fès dans les années 1950 et 1960, Mohamed Diouri continue ses pérégrinations dans son passé, à travers une galerie de personnages qu'il a connus et qui l'ont marqué. Trente portraits tendres, amusants et réalistes forment autant de facettes d'une même société, riche en couleurs, qui donne l'impression de ne pas changer alors qu'elle se transforme insensiblement et radicalement.

"Jubilatoires, drôles, tendres, ces chroniques, avec autant de chapitres que de personnages, nous plongent dans l'univers de l'enfance de Mohamed Diouri au cœur de la Médina de Fès des années cinquante et soixante. L'auteur nous décrit la vie d'un enfant vif et pétillant dont le grand-père (Ah le grand-père de Simo!) mais aussi le père ont fait l'éducation, une véritable éducation à la Freinet. Ils lui apprennent le calcul mental, les maths, les règles du commerce pendant que ses lectures lui donnent le goût des grands auteurs et poètes du 19ème siècle français. Les courses de Simo avec le grand-père sont autant de moments privilégiés où l'apprentissage de l'enfant se fait. Ces récits nous font connaître les mutations de la société marocaine, mais aussi ce monde étanche entre les hommes et les femmes, un bilanguisme mal maîtrisé, un système éducatif incohérent. Voici des petits contes de la vie quotidienne où l'humour, la poésie et la légèreté sont autant de compagnons"--Publisher's description, back cover.

Les co-auteurs de ce livre sont deux Français musulmans, l'un d'origine marocaine et l'autre d'origine algérienne. L'un vit à Casablanca et l'autre à Nancy, l'un est président d'une école supérieure en informatique et l'autre est professeur à l'Université de Lorraine. Après les diatribes des Zémouriens et leur cortège de « C'était mieux avant », après les attentats effroyables du 7 janvier, ils ont décidé d'écrire un livre pour montrer à leurs concitoyens français qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur des musulmans. Ils y mettent en exergue ce qu'ils considèrent comme des aberrations creusant de jour en jour le fossé républicain entre les deux communautés.

"Le mariage ! Que de solutions ont été envisagées, au Maroc, pour contracter un mariage et que de manières différentes pour célébrer les noces ! Qu'on n'aille pas croire que l'idée m'est venue de mettre cela noir sur blanc. Je ne suis pas assez naïf pour croire que mes histoires puissent instruire qui que ce soit, alors je me contenterai ici d'amuser mes lecteurs en leur contant quelques tribulations matrimoniales au Maroc."

L'auteur raconte, dans un style caustique, Le monde de Badia et invite le lecteur, chaque fois que cela devient insupportable, à regarder la beauté et la sérénité du paysage de la couverture avant de poursuivre sa lecture, car le monde de Badia est étrange et unique.

L'auteur nous fait découvrir la vie d'un souk à Fès où son père et son grand-père commercèrent pendant plus d'un demi-siècle. Nous y voyons vivre une communauté composée de plusieurs groupes socioprofessionnels : commerçants, clients, artisans, porteurs, enfants. Véritable corps social, possédant ses propres coutumes et respectueux des règles permettant de vivre en société en tolérant son voisin, le souk, restitué ici le plus fidèlement possible, représente un échantillon du Maroc des années 50 et 60.

Les histoires contenues dans le présent livre répondent aux deux définitions précédentes en ce sens qu'elles retracent parfois quelques événements réellement survenus, dans mon quartier de lʹAdoua, pendant les années 1950 et 1960, mais aussi, grâce à lʹimagination débordante de mes copains du quartier, jointe à la mienne, dʹautres histoires que nous tenions de nos parents et que nous avons reprises en les relatant à notre façon. -- P.7.