La mortalité dans les divers quartiers de Paris
À la fin de la Restauration, Louis-René Villermé, ancien chirurgien de la Grande Armée reconverti dans ce qu'on n'appelait pas encore l'épidémiologie, remarque que la mortalité à Paris varie largement d'un quartier à l'autre. Avec les outils statistiques dont il dispose, il recherche quels rôles pourraient avoir le voisinage de la Seine, la hauteur du sol, l'étroitesse des rues, la présence de jardins, l'exposition aux vents dominants, l'origine des eaux : rien de tout cela n'influe sur la mortalité des quartiers. Et pour finir, Villermé trouve ce qui compte : "Donc la richesse, l'aisance, la misère sont, dans l'état actuel des choses, pour les habitants des divers arrondissements de Paris, par les conditions dans lesquelles elles les placent, les principales causes auxquelles il faut attribuer les grandes différences que l'on remarque dans la mortalité".