Steve Gianakos
Sorte d’ovni dont on cherchera en vain le nom dans les manuels officiels d’histoire de l’art contemporain, Gianakos est l’auteur d’une oeuvre stupéfiante, à proprement parler scandaleuse qui, au regard des critères de bienséance imposée par l’Amérique puritaine mais aussi de ce qui en constitue le revers, à savoir les dérives politiquement correctes, dépasse toutes les frontières de l’acceptable et du tolérable. Placée sous le signe du sacrilège et de l’irrespectueux, n’hésitant pas à flirter avec des sujets ± limites » qui l’autorisent par moments à aventurer son iconographique sur les terrains scabreux de la pédophilie et de la gérontophilie, Gianakos aime en effet jouer avec le feu. Et pour cause, à l’instar de certains de ses confrères et compatriotes (John Wesley, Robert Crumb, Peter Saul sans même parler de l’±école californienne »), tout aussi joueurs que lui, cet artiste n’est pas sans savoir que le mauvais goût et les ± interdits » constituent souvent le seul rempart possible contre une forme de récupération de l’establishment. »0Extrait de la Préface : Erik Verhagen.0.