Loin des yeux, près du coeur
Les expatriés - citoyens de seconde zone voire traîtres à la patrie-, souvent privés de tout ou partie de leurs droits politiques, furent, aux XIXe et XXe siècles, les enfants pauvres de la nation. Depuis une trentaine d'années, à la faveur des évolutions du système migratoire mondial et des transformations technologiques permettant des relations à distance, les migrants conservent plus de liens avec leurs pays d'origine. Ils participent activement aux débats sur la définition ou la redéfinition de la nation et favorisent la formation d'un espace transétatique de négociation pour la satisfaction de leurs revendications en termes de nationalité, de représentation politique, etc. Loin des yeux, ils se situent désormais plus près du cœur de la nation. Nombre d'Etats, émergents et développés, mettent en œuvre des politiques de lien avec leurs ressortissants à l'étranger. C'est précisément l'intérêt de cet ouvrage novateur que de présenter, à partir d'une quinzaine de pays, un panorama de ces transformations anciennes et contemporaines. Pages de début Introduction - Un pont par-dessus la porte I - LES TRANSFORMATIONS HISTORIQUES DU LIEN Chapitre 1 - Limites floues, frontières vives Chapitre 2 - L'Italie et ses expatriés Chapitre 3 - Un pays pionnier Chapitre 4 - Émigré, MUGHTARIB, 'AMIL F-IL-KHARIJ Chapitre 5 - Encadrement et contrôle des migrants par le régime militaire au mali (1968-1991) II - LA NATION AU-DELÀ DE LA CITOYENNETÉ Chapitre 6 - Les aussiedler, une migration parmi tant d'autres Chapitre 7 - La russie et les «compatriotes » de l'étranger Chapitre 8 - Les «journées des indiens de l'étranger» Chapitre 9 - Entre politique étrangère et politique intérieure Chapitre 10 - État Grec et diaspora III - LES EXPATRIÉS : LEVIER OU PROBLÈME ? Chapitre 11 - La démocratie au compte-gouttes Chapitre 12 - Des exilés aux globe-trotters Chapitre 13 - Le cas croate Chapitre 14 - La réponse des états à la dissidence diasporique Pages de fin.