L'esclave à Rome et en Italie à l'époque impériale
Dans la société romaine, l'esclave fait partie des alieni iuris, c'est-à-dire de ceux qui sont sous l'autorité d'autrui. Le droit le considère comme une res mobilis. Son maître a tous les droits sur lui y compris celui de vie et de mort. L'esclave n'a aucune personnalité juridique car il est objet et non sujet du droit. Le travail constitue la base de ses rapports avec le maître. Le statut que lui confère le droit s'avère-t-il dans la pratique ? A la lumière des sources épigraphiques, l'esclave apparaît comme un homme à part entière, souvent à la tête d'une famille régulièrement constituée. Ses rapports avec le maitre et sa condition, de façon générale, ont connu une nette amélioration sous le Haut-Empire grâce à l'influence de la philosophie, du christianisme et à l'action de certains empereurs et jurisconsultes. Nous assistons très souvent à un réel écart entre les principes du droit et la réalité quotidienne.