El blocao
Roman. Ecrit au lendemain de la guerre, à un moment où le Maroc était encore une profonde blessure dans la conscience de la société espagnole. L'auteur a accompli son service militaire au Maroc où il a été blessé pendant la bataille d'Anoual. Néanmoins, le roman ne fait acune allusion à ce revers. Le livre se déploie à travers sept chapitres indépendants sous formes de nouvelles dont l'atmosphère de la guerre coloniale constitue le dénominateur commun. Dénonçant catégoriquement la guerre, l'auteur rappelle la triste et désolante ambiance des tranchées où les soldats deumeuraient entassés durant plusieurs mois entourés par une population hostile. La tranchée est symbole de solitude et d'abandon, elle rend l'homme comme un automante abêti ou un « cadavre vertical ». Cependant, les scènes d'espoir et la présence de quelques êtres qui refusent de perdre leur diginité ne manquent pas. Le roman rapporte ensuite les relations établies entre l'Espagnol et le « Moro » à Tétouan, illustrées par l'obsession et le désir de conqûete de la femme arabe et s'achève par un chapitre sur la mort comme « unique résultat - affirme Díaz-Fernández avec amertume - de notre mission hautement civilisatrice au Maroc ».