Logiques survivalistes en Suisse romande
Préoccupés par la survenue éventuelle de sinistres de nature et d'ampleur variable - panne de courant, perte d'emploi, effondrement économique, catastrophe naturelle, conflits ethniques, pandémies -, des individus aux profils variés se préparent à faire face en anticipant le pire. En quête de résilience, ils et elles aspirent à l'autonomie, à une vie plus indépendante face à la société, qui leur évitera de se retrouver désœuvrés·e·s en cas de rupture de la normalité. Ils et elles mettent alors en place des stratagèmes survivalistes visant à satisfaire leurs besoins vitaux en matière de sécurité, d'énergie, de santé, de nourriture et d'eau.Né en Amérique du Nord dans les années 1970, le survivalisme constitue depuis quelques années un phénomène grandissant en Europe, que cet ouvrage se propose de décrypter en partant d'un paradoxe. Tandis que les sociétés post-industrielles multiplient les mesures de prévention et de protection, que les innovations technologiques et scientifiques permettent une rationalisation grandissante du danger, une proportion croissante d'individus adhèrent à des scénarios d'effondrement, et donc à un mode de vie axé autour de l'anticipation du risque et de la prévision du danger.A travers une ethnographie menée principalement en Suisse entre 2016 et 2019, l'auteure a cherché à comprendre l'univers de significations de pratiquant·e·s, leurs motivations, ainsi que les conditions sociales qui ont contribué à la popularisation de ce phénomène en ce début de XXIe siècle. En s'efforçant de dépasser le traitement médiatique normatif dont le survivalisme fait l'objet, l'ouvrage documente l'épaisseur des discours et pratiques, pour finalement révéler une quête de sens émique répondant à d'intenses questionnements sur l'état de notre monde et la manière dont l'avenir peut être perçu, à l'heure des incertitudes.Préoccupés par la survenue éventuelle de sinistres de nature et d'ampleur variable - panne de courant, perte d'emploi, effondrement économique, catastrophe naturelle, conflits ethniques, pandémies -, des individus aux profils variés se préparent à faire face en anticipant le pire. En quête de résilience, ils et elles aspirent à l'autonomie, à une vie plus indépendante face à la société, qui leur évitera de se retrouver désœuvrés·e·s en cas de rupture de la normalité. Ils et elles mettent alors en place des stratagèmes survivalistes visant à satisfaire leurs besoins vitaux en matière de sécurité, d'énergie, de santé, de nourriture et d'eau. Né en Amérique du Nord dans les années 1970, le survivalisme constitue depuis quelques années un phénomène grandissant en Europe, que cet ouvrage se propose de décrypter en partant d'un paradoxe. Tandis que les sociétés post-industrielles multiplient les mesures de prévention et de protection, que les innovations technologiques et scientifiques permettent une rationalisation grandissante du danger, une proportion croissante d'individus adhèrent à des scénarios d'effondrement, et donc à un mode de vie axé autour de l'anticipation du risque et de la prévision du danger. A travers une ethnographie menée principalement en Suisse entre 2016 et 2019, l'auteure a cherché à comprendre l'univers de significations de pratiquant·e·s, leurs motivations, ainsi que les conditions sociales qui ont contribué à la popularisation de ce phénomène en ce début de XXIe siècle. En s'efforçant de dépasser le traitement médiatique normatif dont le survivalisme fait l'objet, l'ouvrage documente l'épaisseur des discours et pratiques, pour finalement révéler une quête de sens émique répondant à d'intenses questionnements sur l'état de notre monde set la manière dont l'avenir peut être perçu, à l'heure des incertitudes.