Donner à voir et faire entendre : Jazz et "musique improvisée"
Cette ethnographie est centrée sur des musiciens reconnus en Europe et aux Etats-Unis dans les domaines du jazz et de l'un de ses dérivés appelé "musique improvisée" (Claude Barthélémy, Fred Frith, Joëlle Léandre, Bernard Lubat, Médéric Collignon, Akosh Szelevényi, Michel Portal...). Entre relations informelles (réseaux d'affinités, apprentissage par imprégnation) et institutionnalisation (Orchestre National de Jazz, Mills College, structures d'enseignement, festivals), ces musiciens pratiquent un métier ici envisagé sous deux de ses aspects principaux. D'abord, la mobilisation, dans le cadre ou en vue d'un spectacle très particulier -"drame musical" plus que simple concert -, de compétences interactionnelles variées : actions conduites par un directeur ou totalement acéphales, répétitions ou rencontres non préparées, suivi d'un plan graphique ou improvisation...Ensuite, l'enseignement délivré à d'autres, souvent plus jeunes, destiné à transmettre la maîtrise des ces compétences. L'enquête, très ciblée, questionne pourtant de vastes notions propres aux sciences humaines ou à l'esthétique : terrain, genre, oralité, transmission, rite ou performance.