L’État-nation, une idée et une réalité dépassées ?
Présentation de l'éditeur : Joël Gaubert nous propose, ici, une réflexion instruite et critique sur cette institution politique qu'est l'État-nation, dont la nature, la fonction et la valeur semblent, aujourd'hui, se dissoudre dans l'idée dite "plus moderne" de communauté. Une refondation de cette institution du pouvoir démocratique des peuples pourrait-elle éviter le double écueil, d’une part, du repli sur soi au profit d'un État-nation isolationniste arcbouté sur son principe de souveraineté du peuple - mettant alors à mal le projet de la construction européenne - et, d’autre part, d’un État-nation instrumentalisé, voire, tout simplement, supprimé, au profit d’institutions supranationales omnipotentes réalisant un projet fédéral sur lequel les peuples n’auraient plus aucun pouvoir ? La réflexion ici menée ouvre une voie originale non seulement possible mais indispensable à nos sociétés politiques contemporaines, harcelées par toutes les tentatives de repli identitaire ou de destitution politique de la sphère publique au profit de sociétés privées postnationales réduisant le politique lui-même à un simple instrument d'un marché en voie de mondialisation finale. Quatrième de couverture : La transformation historique progressive de la nation ethno-sociologique en État-nation éthico-politique depuis le siècle des Lumières jusqu'à sa figure contemporaine démocratique et républicaine a-t-elle satisfait à la belle promesse d'une vie plus libre, égale et fraternelle, sur le double plan intranational et international pour ce qui est de l'établissement d'une paix universelle ? Ne faut-il pas constater son échec historique pour lui intenter un procès en inefficacité technique et même en illégitimité éthique au vu des maux que l'État-nation non seulement n'a pas su ou pu empêcher, mais aussi de ceux auxquels il a lui-même participé, comme le colonialisme, les guerres mondiales, la domination totalitaire, l'extermination génocidaire et, maintenant, l'impérialisme et le terrorisme planétaires ? L'État-nation serait-il donc une idée et une réalité dépassées dans le double contexte actuel de la globalisation/mondialisation et de la construction de l'Europe, notamment ?