Bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO… S’il n’y avait pas de tabagisme, il n’y aurait pas de BPCO, ou très peu.
Contrairement aux maladies cardiovasculaires qui reconnaissent des
facteurs de risques multiples, la BPCO est en effet tellement liée au
tabac que sans lui elle se réduirait probablement à un épiphénomène (et
ce malgré les indéniables BPCO d’origine professionnelle ou liées à la
pollution domestique dans les pays en développement).
La prévention de la BPCO par la lutte contre le tabagisme est donc
un enjeu sociétal. L’arme la plus radicale est évidemment la prévention
primaire, mais il ne faut pas sous-estimer l’impact potentiel de la
prévention secondaire.
Un patient atteint de BPCO qui arrête de fumer alors que la
dégradation de sa fonction respiratoire est encore limitée ne deviendra
pas un invalide respiratoire. Un patient atteint de BPCO avancée qui
arrête de fumer, se voit prescrire des bronchodilatateurs, et bénéficie
d’une réhabilitation respiratoire verra sa qualité de vie se transformer
et sa consommation de soins se réduire.
Les perspectives épidémiologiques de la BPCO face aux évolutions
prévisibles de la démographie médicale font que seule une
complémentarité de prise en charge entre généralistes, spécialistes et
hospitaliers permettra d’atteindre le niveau d’offres de soins qui sera
rapidement nécessaire pour limiter l’impact de ce fléau.