Les imaginaires en géométrie

Pavel A. Florensky commença la rédaction des Imaginaires en géométrie au début du XXe siècle, lorsqu'il était étudiant de N. Bugaev et de L. Lakhtin à la faculté de mathématiques à l'Université de Moscou.Cette oeuvre fascina nombre de mathématiciens et d'artistes dont l'écrivain M. Boulgakov qui s'en inspira pour le chapitre final de son Maître et Marguerite. Refusant la tradition rationaliste des nombres complexes proposée au XIXe siècle par Gauss, Argand, Wessel et Cauchy, Florensky proposa une représentation de ces nombres fondée sur les phénomènes électriques et magnétiques. Son interprétation, symbolique, des nombres imaginaires est très surprenante. S'inspirant de La Divine Comédie de Dante et de la théorie de la relativité d'Einstein, Florensky avança des propos quelque peu déconcertants: les points imaginaires seraient les éléments de la géométrie du monde divin, la science ne démontrerait rien et le paradigme copernicien serait à abandonner.La présente édition propose une traduction et une étude critique de cette oeuvre.